Antonio Altarriba

“Moi, menteur” en L’humanité

Escrito por MICHAËL MELINARD publicado en L’humanité el 16 de mayo p 25 y 26

Culture & Savoirs

BANDE DESSINÉE

«En Espagne, le vieux fascisme répète sa formule». Inspiré de faits réels et dernier volet d’une trilogie, Moi, menteur suit les traces d’un conseiller politique sans foi ni loi confronté à un mystérieux triple meurtre. Dans cet ouvrage, l’auteur espagnol Antonio Altarriba complète sa galerie de portraits de personnages dont la vie dérape. Entretien.

Révélé avec le splendide roman graphique l’Art de voler, dont le récit opposait son père, militant républicain antifasciste, à un siècle d’histoire espagnole, Antonio Altarriba s’est ensuite lancé dans une trilogie en forme d’analyse des dérives et des dérèglements de la société de son pays. Inaugurée par Moi, assassin, elle s’est poursuivie avec Moi, fou, elle se conclut avec Moi, menteur, une critique virulente de la classe politique espagnole. Toute ressemblance avec des personnages réels n’est pas fortuite. Rencontre avec l’auteur francophile Antonio Altarriba.

Qu’est-ce qui a inspiré votre livre?

ANTONIO ALTARRIBA Le parcours d’Adrian Cuadrado, le protagoniste du livre, a peut-être été le déclencheur de cette histoire. Il correspond à la figure du chef de cabinet de Pedro Sanchez, le premier ministre actuel. Il était conseiller politique, spin doctor pour le Parti populaire (droite). Il est tout d’un coup passé du côté de Pedro Sanchez (Parti socialiste). Pour les Français, le livre est plutôt un thriller avec un fond de corruption politique dont ils ne pourront pas concrètement distinguer les acteurs. Les Espagnols reconnaissent beau coup de personnages dont nous avons un peu changé les noms qui ont occupé l’actualité politique des dernières années. Mais toutes les affaires de corruption évoquées sont vraies, tout comme les chiffres de leurs répercussions sur l’économie espagnole. Nous sommes aux mains de gens pour qui l’idéologie importe peu. La politique est devenue une série de stratégies de communication, de construction d’un récit avec des paroles et des discours qui ne sont pas là pour changer le monde mais pour donner de la vrai semblance à un conte.

Téléchargez le pdf pour lire l’article complet en français

Cultura y conocimiento

COMIC

“En España, el viejo fascismo repite su fórmula”. Inspirado en hechos reales, la última entrega de una trilogía, Yo, mentiroso sigue los pasos de un asesor político infiel que se enfrenta a un misterioso triple asesinato. En esta obra, el autor español Antonio Altarriba completa su galería de retratos de personas cuyas vidas están en crisis. Entrevista.

Rconocido con la espléndida novela gráfica El arte de volar, cuya historia enfrentó a su padre, un militante republicano antifascista, con un siglo de historia española, Antonio Altarriba se embarcó entonces en una trilogía en forma de análisis de las derivas y disturbios en la sociedad de su país. Inaugurado por Yo, asesino, continuó con Yo, loco, concluye con Yo, mentiroso una virulenta crítica de la clase política española. Cualquier parecido con personajes reales no es accidental. Encuentro con el autor francófilo Antonio Altarriba.

¿Qué inspiró tu libro?

ANTONIO ALTARRIBA La carrera de Adrián Cuadrado, el protagonista del libro, puede haber sido el detonante de esta historia. Corresponde a la figura del jefe de gabinete de Pedro Sánchez, actual presidente del Gobierno. Fue asesor político, spin doctor en el Partido Popular (derecha). De repente se pasó a Pedro Sánchez (Partido Socialista). Para los franceses, el libro es más un thriller con un trasfondo de corrupción política, cuyos actores no pueden distinguir concretamente. Los españoles reconocen a una gran cantidad de personajes cuyos nombres hemos cambiado un poco y que han ocupado la actualidad política en los últimos años. Pero todos los casos de corrupción mencionados son ciertos, al igual que las cifras de su impacto en la economía española. Estamos en manos de personas a las que la ideología no les importa. La política se ha convertido en una serie de estrategias de comunicación, construyendo una narrativa con palabras y discursos que no están ahí para cambiar el mundo sino para dar una apariencia real a un cuento.

Descargar pdf para leer el artículo completo en francés