Antonio Altarriba

“Moi, Menteur” en Le blog BD de Nice-Matin et Var-matin

Moi, Menteur : la charge finale

Escrito por Laurent Amalric  Publicado en Le blog BD de Nice-Matin et Var-matin

Après Moi, Assassin, et Moi, Fou (chroniqué dans ce blog), l’ultime tome de la trilogie du duo espagnol Altarriba & Keko s’attaque aux coulisses de la politique. La synthèse idéale des deux précédents volumes, inspirée cette fois de la crise passée du gouvernement espagnol.

Le pitch
La crise d’un gouvernement voué à la corruption, aux magouilles financières et aux règlements de compte, à travers le prisme d’un conseiller en communication manipulateur invétéré…

L’avis
L’exercice du pouvoir dans toute sa… «puanteur». Ainsi pourrait se résumer cet ultime opus espagnol qui se veut «une démonstration universelle de la perversité du monde politique actuelle».
En s’appuyant sur un fait réel – la motion de censure de 2018 qui a conduit à la chute du second gouvernement de Mariano Rajoy – Altarriba tricote une intrigue dans les coulisses du pouvoir qui fait figure de modèle répulsif sur la façon de conduire les affaires.

Au centre de l’échiquier, Adrian Cuadrado, personnage fictif qui évolue entre les partis pour «packager» le candidat le plus apte à séduire les électeurs.
«Les gens ne savent pas que nous sommes gouvernés par de véritables fous… Mégalomanes, narcissiques, paranoïaques, psychopathes, cleptomanes, ivrognes… Les conseillers participent à leur égolatrie… Un bon conseiller peut convaincre n’importe quel imbécile de son génie… Seuls les malades peuvent accéder aux postes de pouvoir… Les puissants pensent que leur vie vaut plus que celle des autres», monologue le narrateur.
«Il y a des mensonges, habilement construits et diffusés, qui tuent notre discernement et nos sociétés», observe l’auteur qui n’y va pas avec le dos de la cuillère.

Alors qu’un tueur met en scène des meurtres de politiques de façon artistique et corse une situation déjà intenable pour le parti au pouvoir, la succession se prépare déjà dans l’ombre…

Cuadrado, arriviste de premier ordre, en sera bien entendu l’un des artisans.

Comme dans les tomes précédents, des têtes connues sont mises en scène. Cette fois, place à Steve Bannon et Alexandre Douguine de faire leur numéro d’intox dans un univers politique où les faiseurs de « rois » sont passés maîtres dans les nouvelles technologies.

La bichromie aux reliefs verts (après le rouge et le jaune dans les BD précédentes) sied particulièrement bien au récit qui patauge dans le cloaque des magouilles politiciennes.

Quant à Keko, sa maîtrise du noir et blanc, l’utilisation des grandes masses obscures, le sens dramatique de ses éclairages, achèvent de donner au récit sa dimension anxiogène pour le tourner en thriller captivant.

Le bonus
Cherchez l’artiste! Comme les volumes précédents, les tableaux de maîtres parsèment les pages. «La présence de l’art est très importante dans la trilogie, non comme simple décor mais comme présence déterminante, couche narrative qui explique ou complique le comportement des personnages et suggère des débats sur la représentation et le rôle de la BD dans ce contexte», souligne Altarriba.

Después de Yo, asesino y Yo, mentiroso (reseñado en este blog), el volumen final de la trilogía del dúo español Altarriba & Keko echa un vistazo entre bastidores a la política. La síntesis ideal de los dos volúmenes anteriores, esta vez inspirada en la pasada crisis del gobierno español.

El tono
La crisis de un gobierno condenado a la corrupción, los engaños financieros y el ajuste de cuentas, a través del prisma de un asesor de comunicaciones manipulador empedernido …

La opinión
El ejercicio del poder en todo su … “hedor”. Así podría resumirse esta última obra española que quiere ser “una demostración universal de la perversidad del mundo político actual”.
Basada en un hecho real, la moción de censura de 2018 que llevó a la caída del segundo gobierno de Mariano Rajoy, Altarriba teje una intriga de poder detrás de escena que actúa como un modelo repulsivo de cómo hacer negocios.

En el centro del tablero de ajedrez, Adrián Cuadrado, un personaje ficticio que se mueve entre partidos para “empacar” al candidato más capaz de ganarse a los votantes.

“La gente no sabe que estamos gobernados por verdaderos locos … Megalómanos, narcisistas, paranoicos, psicópatas, cleptómanos, borrachos … Los consejeros participan de su egolatría… Un buen consejero puede convencer a cualquier tonto de su genio… Sólo los enfermos pueden acceder a puestos de poder… Los poderosos piensan que su vida vale más que la de los demás”, monólogo del narrador.
“Hay mentiras, hábilmente construidas y difundidas, que matan nuestro discernimiento y nuestras sociedades”, observa el autor que no va con el dorso de la cuchara.

Mientras un asesino escenifica artísticamente asesinatos políticos y pone en juego una situación ya insostenible para el partido gobernante, la sucesión ya se está gestando en las sombras…

Cuadrado, un advenedizo de primer orden, será por supuesto uno de los arquitectos.

Como en los volúmenes anteriores, se escenifican rostros famosos. Esta vez, es hora de que Steve Bannon y Alexandre Douguine se emborrachen en un universo político donde los creadores de “reyes” son maestros en las nuevas tecnologías.

El esquema de dos colores con relieves verdes (después del rojo y el amarillo en los cómics anteriores) se adapta particularmente a la historia que se tambalea en el pozo negro de las travesuras políticas.

En cuanto a Keko, su dominio del blanco y negro, el uso de grandes masas oscuras, el sentido dramático de su iluminación, le dan a la historia su dimensión angustiosa y la convierten en un thriller cautivador.

El bono
¡Busque al artista! Al igual que los volúmenes anteriores, las pinturas maestras salpican las páginas. “La presencia del arte es muy importante en la trilogía, no como simple decoración sino como presencia determinante, capa narrativa que explica o complica el comportamiento de los personajes y sugiere debates sobre la representación y el papel del cómic en este contexto” , subraya Altarriba.

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