Escrito por Stéphane Jarno, publicado el 13/06/21 en directmedia.fr

L’auteur de BD Antonio Altarriba : “Avec ‘Moi, menteur’, je suis parti de l’autre côté, dans le thriller”
Devenu l’un des plus influents scénaristes après le succès de “L’Art de voler” et “L’Aile brisée”, l’auteur sort une trilogie du “Moi” très bien documentée sur le monde politique espagnol, ses coups tordus et ses magouilles. Une fable noire captivante.
Universitaire, spécialiste de la littérature française, auteur d’essais, brillant polémiste, Antonio Altarriba est avant tout un passionné de bande dessinée qui s’est imposé au fil des années comme l’un des plus grands scénaristes de sa génération. Après le succès de L’Art de voler et de L’Aile brisée (l’histoire de son père et de sa mère dans l’Espagne de la guerre civile, puis de la dictature franquiste) qui viennent d’être réédités chez Denoël Graphic, Altarriba et son complice le dessinateur Keko viennent d’achever la trilogie du Moi. Avec Moi, menteur, le tandem brosse un portrait au vitriol de la gente politique, de ses officines discrètes et de ses arrière-cuisines. Noms à peine travestis, visages aisément reconnaissables : cette fable noire et féroce met en scène des politiciens espagnols de premier plan, dont le propre chef de cabinet du président ibérique !
Comment vous est venue l’idée de la « trilogie du Moi » ?
La trilogie a démarré en réaction au succès qu’a remporté L’Art de voler, surtout à partir de sa publication en France qui a réellement été un tremplin international. Le livre a été traduit en dix-sept langues et tout le monde me présentait comme « Antonio, vous savez l’auteur de L’Art de voler. » C’était sympa, mais au bout d’un moment, je me suis dit : « Merde, je travaille dans le monde de la bande dessinée comme scénariste depuis une trentaine d’années, je suis capable de beaucoup d’autres choses. » Alors je me suis attelé à un projet complètement différent. L’Art de voler était une bande dessinée très sentimentale, avec une implication personnelle très forte, puisque j’y racontais l’histoire de mon père, avec la « trilogie du Moi », je suis parti de l’autre côté, dans le noir, dans le thriller.
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El autor de cómic Antonio Altarriba: “Con ‘Yo, mentiroso’, me fui al otro lado, en el thriller”
Convertido en uno de los guionistas más influyentes tras el éxito de “El arte de volar” y “El ala rota”, el autor lanza una trilogía “Yo” muy bien documentada sobre el mundo político español, sus retorcidos movimientos y sus travesuras. Una fascinante fábula oscura.
Académico, especialista en literatura francesa, ensayista, brillante polemista, Antonio Altarriba es sobre todo un entusiasta del cómic que se ha consolidado a lo largo de los años como uno de los más grandes guionistas de su generación. Tras el éxito de El arte de volar y El ala rota (la historia de su padre y su madre en España durante la guerra civil, y después la dictadura de Franco) que acaban de ser reeditados por Denoël Graphic, Altarriba y su cómplice el dibujante Keko acaban de completar la trilogía del Yo. Con Moi, menteur, el tándem pinta un retrato mordaz de los políticos, sus discretas farmacias y su cocina trasera. Nombres apenas disfrazados, rostros fácilmente reconocibles: esta fábula negra y feroz presenta a destacados políticos españoles, ¡incluido el propio jefe de gabinete del presidente ibérico!
¿Cómo se te ocurrió la idea de la “trilogía del yo”?
La trilogía comenzó como reacción al éxito de L’Art de voler, especialmente con su publicación en Francia, que fue verdaderamente un trampolín internacional. El libro fue traducido a diecisiete idiomas y todos me presentaron como “Antonio, conoces al autor de El arte de volar.” Fue agradable, pero después de un tiempo pensé: “Mierda, he estado trabajando en el mundo del cómic como guionista durante unos 30 años y soy capaz de muchas otras cosas'” Así que me puse a trabajar en un proyecto completamente diferente. El arte de volar fue una historieta muy sentimental, con una implicación personal muy fuerte, ya que allí conté la historia de mi padre, con “la trilogía Yo”, pasé al otro lado, en el negro, en el thriller.
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