Escrito por V.B. publicado en Alibi (revista trimestral) primavera de 2021 p.158
MOI, MENTEUR
d’A. Altarriba & Keko, trad. A. Carrasco, éd. Denoël 168 p., 21,90 €
Il aura fallu un peu plus de six années au duo formé par l’écrivain et scénariste Antonio Altarriba et le fantastique dessinateur Keko pour boucler leur trilogie glaçante autour de l’Espagne contemporaine. Ils l’ont débutée avec Moi, assassin, et son prof d’histoire de l’art qui considère le crime comme l’art ultime et en profite pour éliminer les personnes qui lui déplaisent.
Moi, fou voyait ensuite le psychologue Angel Molinos inventer des pathologies afin que des laboratoires américains puissent mettre en vente de nouveaux produits. Soudainement lucide, Molinos se ralliait à un lanceur d’alerte bientôt assassiné.
Moi, menteur boucle cette série, reflet satirique et désespéré de l’Espagne. On y assiste aux manigances d’Adriân Cuadrado, conseiller en communication du Parti démocratique populaire, stratège en storytelling que sait se rendre indispensable. La Découverte de trois têtes dans de s bocaux — des collaborateurs de son parti — bouleverse à peine sa ligne de conduite.
« Toute ressemblance avec la réalité politique espagnole entre 2016 et 2019 n’est qu’insidieuse coïncidence », préviennent les auteurs. Manipulation des sondages, corruption, propagande, rapprochement avec The Movement, le groupement populiste de Steve Bannon, après une citation de Machiavel, ce polar contient, sous le vernis de la fiction policière, la boite noire de la classe politique espagnole ultra-cynique. Si Moi, menteur peut se déguster indépendamment, relire la trilogie permet de mieux com prendre les liens habiles qui relient les trois livres.
V.B.
de Altarriba y Keko, Trad. A. Carrasco, ed. Denoël, Graphic, 168 p., 21,90 €
Hace un poco más de seis años el dúo formado por el escritor y guionista Antonio Altarriba y el fantástico dibujante Keko para completar su trilogía en torno a España contemporánea. Comenzaron con Moi, assassin, y su profesor de historia de arte que considera el crimen como el último arte aporovechando para eliminar a las personas que lo disgustaron.
Moi, fou muestra al psicólogo Angel Molinos inventor de patologías para que los laboratorios estadounidenses puedan vender nuevos productos. Repentinamente lúcido, Molinos se unió a un denunciante que pronto será asesinado.
Moi, menteur termina esta serie, reflejo satírico y desesperado de España. Estamos siendo testigos de los engaños de Adrian Cuadrado, consejero de la comunicación del Partido Demócrata Popular, estratega de comunicación que sabe cómo hacerse indispensable. El descubrimiento de tres cabezas en frascos: colaboradores de su partido, apenas alteran su línea de conducta.
“Cualquier semejanza con la realidad política española entre 2016 y 2019 es solo una coincidencia insidiosa”, advierten a los autores. Manipulación de encuestas, corrupción, propaganda, acercamiento con el movimiento, el grupo populista de Steve Bannon, después de una cita de Maquiavelo, este thriller contiene, bajo el barniz de novela policíaca, la caja negra de la ultracínica clase política española. Si Moi, menteur se puede disfrutar de forma independiente, volver a leer la trilogía permite entender mejor los vínculos que conectan los tres libros.
V.b.
