Escrito por Didier Pasamonik (L’Agence BD) publicado en actuabd.com el 28 mayo 2021
Antonio Altarriba : rencontre avec un grand (scénariste) d’Espagne
Alors que paraît le dernier volet de sa « Trilogie du Moi » : « Moi, menteur », nous avons eu l’occasion de rencontrer Antonio Altarriba qui nous a raconté sa carrière d’auteur de BD depuis les années 1980, en parallèle avec son activité de professeur de littérature (française) à l’université de Vitoria dans le Pays Basque espagnol, jusqu’au moment où il entame son « Épopée espagnole » avec « L’Art de voler » puis son dernier ego-triptyque. Il nous raconte tout cela dans un français impeccable. Un moment rare.
Au pays de Juanjo Guarnido, de Rubén Pellejero et de Daniel Torrès, le lecteur distrait pourrait croire que l’Espagne n’est qu’une nation de dessinateurs. C’est oublier un peu vite Cervantès et ses successeurs bédéistes comme Victor Mora ou encore Juan Diaz Canalès qui ont connu de réels succès de ce côté-ci des Pyrénées.
C’est oublier Antonio Altarriba, essayiste (on lui doit une Histoire de la bande dessinée espagnole), romancier, critique et scénariste de bande dessinée et de télévision, qui chez Denoël Graphic a aligné cinq romans graphiques parmi les remarquables publiés ces dernières années.
Si l’Épopée espagnole (L’Art de voler et L’Aile brisée, dessins de Kim, Ed. Denoël Graphic) raconte l’Espagne franquiste au travers du regard de ses parents, la Trilogie du Moi (dessins de Keko, toujours chez Denoël Graphic) est un regard sans concession sur le monde contemporain dans les domaines du savoir, de la médecine, et de la politique, lieux de pouvoir et, partant, de compromission.
L’œuvre d’Altarriba est noire comme l’étendard de l’anarchie et, comme elle, un peu désespérée. Mais elle est érudite et troublante, portant la réflexion. Elle est surtout intemporelle, inaltérable comme l’est un bon classique. Et dans ce domaine, Altarriba en connaît un rayon…
Antonio Altarriba: encuentro con un gran (guionista) de España
Mientras aparece la última parte de su “Trilogía del Yo”: “Yo, mentiroso”, tuvimos la oportunidad de conocer a Antonio Altarriba quien nos contó su trayectoria como autor de cómics desde los años 80, en paralelo a su actividad como profesor de Literatura (francesa) en la Universidad de Vitoria en el País Vasco español, hasta que comenzó su “Epopeya española” con “El arte de volar”, luego su último ego-tríptico. Nos cuenta todo esto en un francés impecable. Un momento único.
En la tierra de Juanjo Guarnido, Rubén Pellejero y Daniel Torrès, el lector distraído podría pensar que España es solo una nación de dibujantes. Esto es para olvidar rápidamente a Cervantes y sus sucesores dibujantes como Víctor Mora y Juan Díaz Canalès que han tenido un verdadero éxito en este lado de los Pirineos.
No hay que olvidar a Antonio Altarriba, ensayista (le debemos una Historia del Cómic español), novelista, crítico y guionista de cómic y televisión, que en Denoël Graphic ha alineado cinco de las destacadas novelas gráficas publicadas en los últimos años.
Si l’Épopée espagnole (L’Art de voler et L’Aile brisée, Ed. Denoël Graphic) cuenta la historia de la España de Franco a través de los ojos de sus padres, la Trilogía del yo (dibujos de Keko, también en Denoël Graphic) es un mirada intransigente al mundo contemporáneo en los campos del conocimiento, la medicina y la política, lugares de poder y, por tanto, de compromiso.
La obra de Altarriba es negra como el estandarte de la anarquía y, como ella, un poco desesperada. Pero ella es erudita y perturbadora, que invita a la reflexión. Sobre todo, es atemporal, inalterable como un buen clásico. Y en esta zona, Altarriba sabe mucho…
Traducción automática